Je ne saurais pas dire exactement quand j'ai commencé à couler mais je le situerait vers septembre 2019 suite au décès de mon Papi. Il faut dire que ma vie a été totalement chamboulée à cette période (j'en parlerais dans un prochain article) et j'ai commencé à ressentir un mal être que je n'expliquais pas. Habituellement, mon cerveau était en réflexion mais se stoppait lors de bons moments, je profitais, je coupais, je lâchais prise. Là je ne pouvais plus couper, tout le temps à bouillonner (le hamster dans sa petite roue qui tourne sans cesse) à ressasser des choses, repasser en boucle les problèmes sans pour autant réussir à trouver la solution. Mes réflexions étaient brouillon, un début mais pas de fin, je ne savais plus comment amener les choses, par ou commencer une discussions. Comme des millions de petits personnages dans la tête qui vont dans tout les sens, sans logique, sans but, juste ça court partout.
Je sentais que quelque chose n'allait pas, mais quoi.............
Alors j'ai essayé de me donner encore plus à fond dans le travail pour m'occuper l'esprit à des choses concrètes. Si j'ai 10 dossiers sur mon bureau autant dire que j'ai pas le temps de tergiverser et de me perdre dans des pensées sans queue ni tête.... Bon qu'on se le dise c'était pas du tout la chose à faire.
J'ai lutté, lutté mais je n'en était pas plus efficace (au contraire) et du coup est apparut un agacement à ne pas y arriver, une impression de pas être à la hauteur. Le hamster courait de plus en plus vite et les petits bonhommes s'agitaient 10 fois plus !
Est arrivé le confinement. Là, il a fallu être partout à la fois. Prof de CP, prof de CM1, femme de ménage, cuisinière, Maman, Femme et bien sur assurer mon job ! Bah oui on va pas laisser tomber les collègues quand même ! Chaque jour on allait faire notre heure de balade en famille et je me sentais bien, de l'énergie pour tout ça, à fond, on y va et ça va le faire ! Une Fée Wonderwoman.
A cette période mon Elfe me disait souvent, « Prend soin de toi », « prend du temps pour toi », « tu me manque ». Oui oui c'est ça du temps pour moi alors que mon cerveau marche à 100 à l'heure ! Et quoi je te manque, je suis là tu le vois pas je cours partout dans tout les sens je m'arrête pas, je suis là !
Peut de temps après la reprise « normale » du travail j'ai commencé les crises de larme en fin de journée à la sortie du boulot. Quand on se pose dans la voiture et que ça fait un énorme « PIOUFFFFF ». Le matin, une boule dans le ventre, l'appréhension, peut importe le programme de la journée.
J'ai pris 1 semaine de repos en juillet, trop bien je la passais avec mes Lutins, que du bonheur ! J'ai voulu refaire des balades comme lors du confinement.... tu parles je me traînais..... trop dur, je me sentais lourde. Et les petits bonhommes dans la tête étaient toujours là, ils ont pas pris de vacances eux.
A la reprise, j'étais de plus en plus facilement agacée, en colère, sur les nerfs, de plus en plus de maux de ventre, de pleurs. J'ai eu 15 jours de vacances en août, bord de mer, camping, famille.... tout pour être heureux non ?! Bah moi j'aspirais juste à dormir, dormir et dormir. Les après midi plage ont été une corvée tous les jours. Aucune énergie pour un autre style de sortie. J'ai essayé de lire mais je pouvais relire 10 fois la même chose je n'arrivais pas à suivre. Une loque sans nom. J'ai ensuite tenu 3 semaines en contexte travail avec des pleurs, des maux de ventre, un mal de dos pas possible et des migraines....... Début septembre je me suis vue plusieurs fois rater la sortie de rocade pour récupérer les Lutins à l'école. Mais à ce moment là je n'avais plus de bonhommes dans la tête, juste du vide. Et mon entourage qui me disait « tu peux pas continuer comme ça » « il faut que ça change ». Oui oui, mais changer quoi ?! Ah ah la bonne blague !
Et puis un lundi matin j'ai décidé d'aller voir mon médecin et il a décidé de me mettre en arrêt pour épuisement.
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