Contrairement à un bon nombre de personnes, je n’ai pas vécu le gros CLASH du Burn Out.
Vous savez ce qui est décrit comme ce fameux matin ou le corps ne répond plus, ou on pleure sans savoir pourquoi et c’est à ce moment là qu’on voit le médecin.
Sans avoir les pleurs, j’ai eu cette sensation quelques semaines avant mon arrêt de travail. Un samedi matin ou j’étais incapable de me lever. Je n’y arrivais pas. C’est assez inexplicable comme sensation. Impossible de bouger. J’ai pleuré de me voir à ce point fatiguée, de ne pas y arriver.
Mon Elfe était présent, sur le point d’appeler les pompiers. Mes Lutins n’étaient pas à la maison ce week end là mais c’est pour eux que je me suis levée quand même. Que j’ai trouvé une force au fond de moi qui m’a dit que je ne pouvais pas faire autrement. Je devais me lever quand même
Finalement, dans une immense fatigue j’ai pu faire une journée de repos mais je suis au moins sortie de mon lit.
En prenant un peu de recul sur tout ça, j’ai l’impression que je tire sur la corde depuis des années, avec des moments un peu plus léger mais globalement je tire, je tire. En rencontrant mon Elfe, j’ai trouvé une personne sur qui je peux m’appuyer, un pilier sur lequel je peux me reposer et quand la goutte d’eau est venue faire déborder le vase je me suis autorisée à tomber, cette fois je pouvais, quelqu’un prend le relais.
Je ressens ça aussi avec mes Lutins, dans le sens ou quand ils sont là je tiens le choc, j’assure, et les week end ou ils ne sont pas là , la fatigue m’envahis car finalement à ce moment là je peux lâcher, ils n’ont pas besoin de moi.
Je ne dis pas qu’ils ont besoin de moi tout le temps, quand ils sont là j’ai des moments de repos mais je ne ressent pas la fatigue de la même manière, elle est plus contenue.
Est ce que finalement je ne me suis pas enfin autorisée à faire un Burn Out car la vie m’offrait les « bonnes » conditions pour le faire, ce qui m’a évité de prendre le mur en pleine face…..
Même si il y a des moments difficiles, que cette aventure remet en cause énormément de choses, je sais que c’est pour du bien, pour du mieux, j’en suis persuadée.
Je vais sortir grandie, riche, une meilleure version de moi même. Le chemin est escarpé, il a des obstacles, des détours, mais au creux des détours il y a des découvertes, des merveilles qu’il faut prendre le temps de regarder, de contempler même.