Quand le médecin m'a arrêté (septembre 2020), pour moi je me reposais un peu, vraiment au calme, les Lutins à l'école, mon Elfe au boulot et puis d'ici 15 jours, 1 mois allez go ça repart.
J'avais compris qu'au boulot ça n'allait pas donc hop je me repose un peu, je trouve autre chose et voilà. Les premiers 15 jours j'étais au taquet, a faire plein de chose, revoir mon CV, m'acheter une formation à distance... j'ai postulé à des choses, ah ouai à fond !
Et puis juste avant d'aller voir mon médecin j'ai imaginé qu'il puisse ne pas renouveler mon arrêt. L'angoisse totale...... Et si je devais y retourner.... Impossible. Mais je ne suis pas une "pleureuse, hein ! moi je suis forte" alors c'est lui qui va en juger. Quand il m'a dit qu'il me remettait 15 jours et qu'il prévoyais déjà de renouveler ensuite j'étais en larme. Un soulagement en fait..... Mais à peine rentré à la maison je repartais dans les trucs à faire, les démarches vers un nouvel emploi...
Et puis je me suis sentie de plus en plus fatiguée. Plus envie de faire quoi que ce soit. J'ai pris le temps de chercher un peu ce que c'était que ce "Syndrome d'épuisement" noté sur mon arrêt. J'ai lu un premier article et là....... c'est la prise de conscience. Oui je suis en burn out et c'est pas en 15 jours que je vais me sortir de là. On rigole plus.
A partir de là ce sont enchaîné des jours et des jours de pleurs, de « larvage » sur le canapé, plus aucune envie de rien, incompréhension, culpabilité, grosse claque ! Moi en Burn Out ! Impensable, impossible, non non et non. La peur, la colère, la culpabilité, des idées noires aussi.. Un effondrement total. Je me voyais comme une larve, un truc mou sans énergie qui ne sait absolument pas ou aller, comment faire et qui n'en a pas envie d'ailleurs.
Quand j'ai revu mon médecin je lui ai demandé à avoir les coordonnées d'un psy, je savais que je ne m'en sortirais pas seule.
J'ai été donc 1 mois environ dans le déni. Ensuite j'ai mit environ 2 mois à admettre la situation, à encaisser le choc.
Depuis c'est des hauts et des bas, des moments bien et moins bien. Des montagnes russes. Je me dis que désormais je dois m'écouter, apprendre à me connaître vraiment pour pouvoir à nouveau avancer.
Je n'ose pas trop imaginer comment mes Lutins et mon Elfe ont vécu cette période.
J'ai de plus en plus de moment ou ça va bien et puis parfois le coup de mou, le truc de trop qui peut être un petit rien finalement mais qui pour moi est trop.
J'ai très peur de retomber dans le gros gros moins que j'ai eu. J'étais vraiment pas bien et je pense que si je n'avais pas eu mon Elfe et mes Lutins je ne serais pas remonté si rapidement, j'aurais peut être même fait une énorme bêtise. C'est fou les idées noires qu'on peut avoir.
Se dire que si là on tombe dans l'escalier ça fait quoi ? On se fracasse la tête en bas ou on a juste hyper mal ? Et si la voiture fait une sortie de route, là un coup de volant ça donne quoi ? Et si je suis plus là, mes Lutins ils leur arrive quoi ? Parce que finalement une mère qui sombre a ce point ça sert à rien. Et puis mon Elfe ça va lui enlever un poids énorme. Il va pouvoir revivre quelque chose de plus simple, de plus heureux avec une Fée qui sera pas Burn Outée....
J'espère que ces pensées sont derrière moi et que les moments moins simples ne seront pas si dur. Car il y en aura c'est certain, je m'y attends. Mais aussi sombre j'espère pas.
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