Quand je regarde derrière moi, je me rend compte que je suis Une femme qui quitte.
Qui quitte les hommes, qui quitte le travail qui ne me correspond pas, qui quitte une situation….
Ce n’est pas du 100 % bien sur mais les choses vraiment marquantes, les relations longues pro ou perso, c’est moi qui fini par partir.
Je quitte des situations qui ne me correspondent plus. Je quitte des lieux, environnements, personnes, qui ne collent pas ou plus avec mes valeurs.
Je suis du genre à m’emballer un peu (trop) quand quelque chose de nouveau se présente à moi. Je suis un peu tout feu tout flamme et j’ai une tendance à me brûler. Mais pas tout de suite. Je me brûle une première fois, une seconde, une troisième, puis encore et encore. Je minimise souvent ces brûlures, parfois je ne m’en rend même pas compte. Mais au bout d’un moment ça fait mal. Alors j’essaye d’éteindre la flamme, je souffle un peu, mais comme elle se rallume, la fois d’après j’essaye autrement, puis encore autrement la fois d’après, et encore encore autrement. Ce petit manège peut durer des années. Et puis je m’épuise à essayer alors après avoir sortie l’armada de pompiers qui ne fonctionne toujours pas, je fini par partir.
Tant que possible j’essaye de tempérer les choses avant de partir, de ne pas laisser le feu brûler mais ça peut m’arriver si je n’arrive pas à faire autrement.
Je me rend compte que ce que j’écris est assez violent, j’ai comme une image de désastre qui me vient, la zone noircie par les flammes, encore tout fumant de chaleur dévastatrice…. Pas génial…
Je ne me vois pas de manière aussi noir mais ce que je constate c’est que ce n’est pas l’autre qui part ou on ne me demande pas de partir, c’est moi qui décide d’arrêter les frais au bout d’un moment. J’essaye, j’essaye et si je m’épuise je fini par lâcher.
Je ne sais absolument si il faut le voir de manière positive ou négative.
Est ce que j’ai une patience particulière, une forme de persévérance à vouloir m’accrocher au super méga top que j’ai vu au départ. Ou une grande naïveté à voir les choses mieux qu’elles ne le sont et à refuser la réalité en m’accrochant à un rêve.
Je pense sincèrement que je vois chez les gens leur être profond. Leurs capacités à être un Elfe, une Fée, un Lutin incroyable, plein de ressources, de compétences, d’intelligence. Et puis je me rend compte que ces Etres incroyables sont bloqués, minés, stoppés par des chaînes qui les empêches d’avancer, de voir leur incroyabilité. Et personne n’y peut rien, ce sont les marques de la vie, les conditionnements et j’en ai pleins aussi. On se gâche.
Et si bien sur je suis comme tout le monde et que je me gâche moi même, je suis sensible à la vue de quelqu’un qui se gâche et au fil du temps ça me devient insupportable alors je préfère partir.
Je n’ai pas la prétention de retirer les chaînes des autres, on le sait très bien, si ça ne vient pas de la personne elle même ça ne sert à rien. Et puis j’ai déjà les miennes à m’occuper. Je suis capable de beaucoup d’empathie, de patience, de bienveillance, de compréhension. Quand le compréhensible devient incompréhensible je n’y arrive plus. Je bloque quand on refuse l’évolution, on refuse de voir les évidences et les réalités et qu’on décide de se gâcher.
L’autre jour j’ai lu une jolie phrase, Le phare en bord de mer ne suit pas les bateaux, il éclaire les obstacles pour que les bateaux les évitent. Trop souvent, on refuse de voir les obstacles malgré la lumière et on va tout seul dessus en refusant de changer de cap. Le bateau prend s’écorche, s’abîme, et fini par couler juste parce que le marin n’a pas voulu voir.
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