Mise à l’écart….
Quand j’ai sombré dans l’épuisement, j’étais incapable de recevoir quoi que ce soit, fatiguée de tout et de rien, j’étais dans l’incapacité de prendre une décision, de devoir faire un choix.
Alors mon entourage, en voulant bien faire, a souvent pris la décision de ne pas me solliciter. De faire sans m’en parler, ou de m’en parler plus tard… J’ai eu l’impression par moment de devenir invisible, inutile… mise à l’écart.
Le fait qu’ils fassent, n’est pas forcément le problème même si parfois ça pique un peu, je crois que le plus dur était d’entendre après coup « Tu nous as manqué », « tu aurais pu apporter ceci ou cela », « on aurait eu bien besoin de toi ».
Alors que ma confiance et mon estime de moi étaient déjà au plus bas, j’avais besoin qu’on me montre que justement j’étais encore capable de… que je pouvais être utile, certains m’ont mit de coté pour me préserver.
C’est gentil, ça part d’un bon sentiment, d’une volonté de bien faire.
Mais finalement ce n’est absolument pas ce dont j’avais besoin et ce n’est toujours pas ce dont j’ai besoin.
Avant la chute je n’avais pas d’autre choix que de faire et après la chute je n’avais pas d’autre choix que de ne pas faire.
J’ai besoin qu’on me laisse le choix. Qu’on me laisse décider si je peux, si j’ai envie, si j’ai envie de faire un effort pour telle ou telle chose ou si je n’ai pas envie de le faire pour diverse raison.
Je pense que comme pour toute maladie, et moi la première, on a cette tendance à « préserver » la personne malade, on veut lui éviter tout un tas de choses contraignantes, des émotions, ce qu’on estimerait être de la pression….. mais finalement est ce la « bonne façon de faire » ?
Est ce que parce que l’on estime devoir préserver une personne on doit la couper de sa liberté de choisir ce qui est bon pour elle ?
Ou est ce que sous cette excuse de préserver l’autre on ne se donne pas bonne conscience et on s’évite de devoir affronter un refus ?
Qui ça arrange le plus, Le malade ou l’entourage ?
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