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Photo du rédacteurLa Fée Burn Outée

L'échiquier de la Fée évolue

Depuis qu’on est tout petit, on a mit en place des mécanismes, des fonctionnements qui nous sont propres qui nous permettent de vivre, de réagir à une situation donnée.


Ces mécanismes sont influencés par tout notre vécu, nos croyances limitantes ou non, nos valeurs, notre éducation, nos expériences… et on se construit comme ça tout au long de notre vie avec des ancrages plus ou moins importants de certains mécanismes.

Certains de ces mécanismes sont confortables pour nous, d’autres moins et j’ai presque envie de dire qu’on y peu rien, ça c’est ancré petit à petit sans même qu’on s’en rende compte souvent.

Il peut y avoir des tonnes d’exemples, la manière dont on réagit quand on nous demande un service, quand le téléphone sonne, ou encore quand on voit une personne en danger…. Nos réactions au stress, à la colère de l’autre, à l’agacement, aux blagues aussi…

Ces mécanismes créent des interactions avec les autres qui font notre quotidien. L’autre réagit en fonction de la situation, de ses mécanismes à lui mais aussi en fonction de nous. Et petit à petit s’installe un espèce de jeu d’échec en nous et l’autre. Quand on regarde bien, on utilise toujours les mêmes mécanismes, les mêmes parades, les mêmes habitudes de fonctionnement.

Parfois ce jeu d’échec nous convient parfaitement, il est agréable, fluide, sympa, enrichissant… et on le laisse ainsi se dérouler chacun avec ces mécanismes qui lui sont propres et c’est parfait ainsi.


Parfois il y a aussi des petits moment ou le jeu….. est pas cool, pas agréable mais on arrive à faire avec.

Et puis parfois le jeu est très déstabilisant, il fait mal, on joue mais c’est dans la douleur à chaque nouvelle partie.

Et si on changeait les pièces de l’échiquier ?

On le vit souvent avec son entourage familial, il se passe un évènement et on sait que ça va mal tourner, qu’on va mal le vivre, on le sent venir mais on le subit, ça arrive et on se dit « Pffff je le savais que ça finirait comme ça ».

Alors déjà quand on le voit venir c’est qu’on a réussi à analyser le plateau de jeu, qu’on a compris les mécanismes de l’autre et les siens et qu’on voit le déroulé de la partie.

Et si pour un fois au lieu de jouer la tour on joue le fou ? Il se passe quoi ?


Petit exemple non personnel :

Ma mère m’appelle toujours à l’heure du repas ou je suis en pleine gestion des enfants, pas de temps à perdre après c’est le couché pour l’école le lendemain….. Bref c’est pas le moment mais tout les soirs, c’est la même chose et là elle a besoin de me raconter sa journée, ça prend trois plombes, j’écoute pas vraiment parce que je suis occupée et ça m’agace car les enfants en profite pour faire les imbéciles. Bref je fini par raccrocher, j’ai rien écouté à ce qu’elle ma dit, je suis énervée car les enfants ont fait des bêtises, que le temps à passé et qu’ils vont encore se coucher tard…….. Bref vous avez compris et peut être même déjà vécu ce genre d’expérience et ça vous parle. Sauf que là, vous le vivez tous les soirs et y a pas moyen, ma mère ne comprend pas que c’est pas la bonne heure. Elle sent que j’écoute pas et fini par me le reprocher d’ailleurs, mais elle ne voit pas que moi ce que je voudrais c’est qu’elle n’appelle plus à cette heure ci, c’est juste pas le moment mais c’est l’habitude, c’est notre mécanisme à nous, notre échiquier.


Et si au moment ou le téléphone sonne je ne répond pas ? Et si à ce moment là, au lieu de jouer ma tour habituelle je joue le fou ? Je ne répond pas ?

Je peux le faire en douceur, lui envoyer un petit texto pour lui dire « On est à table je te rappelle tout à l’heure » qu’elle n’aille pas croire que je veux plus lui parler, que je suis fâchée ou je ne sais quoi.

Je pourrais ensuite la rappeler en soirée, quand je serais disponible pour l’écouter, les enfants couchés, sereinement.


L’échiquier n’est pas figé, j’ai le droit de changer ma manière de jouer comme je le souhaite. Et si je change ma façon de jouer, l’autre devra forcément changer la sienne.

Si chaque soir je ne répond plus au téléphone au moment du repas, et bien ma mère finira par comprendre que là c’est pas le moment et d’elle même prendra l’habitude d’appeler à un autre moment.

Et elle changera son jeu aussi sans même s’en rendre compte.

Quand je jouais ma tour, elle enchaînait avec sa reine, puis un cavalier…. Si je joue mon fou, c’est son cavalier qui devra bouger en premier et plus la reine. Je vais (en douceur bien sur hein) l’obligé à changer sa façon de faire.


Ce mécanisme est valable dans TOUTES les situations. Je ne dis pas que c’est simple même si l’exemple que j’ai pris l’est. Ça nécessite d’avoir compris les jeux de chacun et surtout le mien et ensuite ça implique d’oser passer le cap de changer mon jeu. Oser aller vers l’inconnu parfois, alors qu’on en connaît pas les conséquences, les aboutissements.

Mais parfois, pour se respecter, pour éliminer des tensions, des moments désagréables et bien il est bon de changer son jeu et l’échiquier fini par changer entièrement pour une simple pièce qui n’a pas bougé comme la fois précédente.

Notre vie est une sorte de jeu de rôle permanent, à moi de décider quel rôle je prends à tel ou tel moment. Personne d’autre que moi peu décider le rôle que je veux prendre, comme je ne peux pas décider du rôle que va prendre l’autre. Cette décision lui appartient, et moi il m’appartient de choisir , de changer, de garder mon rôle à moi.

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