Ca fait un moment que je pense à cet article mais…. Je n’ose pas vraiment.
Pourquoi je n’ose pas ? Peur de faire peur, peur de trop se révéler, peur de donner des mauvaises idées…. Oui mais c’est une réalité. Oui parfois j’ai envie d’en finir, « J’ai eu des envies suicidaires et j’en suis peu fière »
Quand mon cerveau ne s’arrête plus, que j’ai mal d’une multitude d’émotions mélangées, de sentiments, que le tri n’est plus possible, que j’ai l’impression que peut importe ce que je fais, il n’y a jamais rien de bien, d’assez bien, ni pour moi ni pour les autres.
Tout se mélange, plus rien n’a de sens, tout fait mal, mais tellement mal. Il y a cette boule au ventre, dans la gorge, les yeux se mettent à pleurer de colère, de tristesse, de peur, de voir que les petits moments de joie ne sont pas suffisants…. Alors je me dit qu’il faut que ça s’arrête et je commence à imaginer des scénarios. Plus ou moins violents, plus ou moins risqués… Et si avoir mal une bonne fois pour toute était finalement moins douloureux que ce mal être qui persiste encore et encore.
Oui mais voilà, encore une fois je vais m’oublier, penser que pour les autres c’est pas cool…. Que je vais les abandonner et laisser de la tristesse, du cahot, de la peur, de l’incompréhension et une vision de moi d’égoïste alors que ce n’est pas ça. Quoi que, peut être.
Et encore une fois je n’arrive pas à penser qu’à moi. Pour un bien cette fois ci peut-être.
Le défaut qui m’a mené ici, ne pas penser à moi, est le défaut qui fait que je ne passe pas à l’acte. Le Ying et le Yang, le bien dans le mal ou le mal dans le bien, un défaut qui en devient une qualité.
On pourrait le voir comme une certaine lâcheté, c’est ainsi qu’est souvent vu le suicide, l’acte lâche d’une personne qui ne veut plus affronter les choses, ses responsabilité.
Mais quand on ne voit plus aucune issue, quand tout fait si mal, le moindre mot, la moindre lumière, le moindre bruit, la moindre pensée surtout…..
Mon échappatoire est alors de dormir. Me coucher, dans le noir, blottie sous ma couette. Laisser les larmes couler jusqu’à l’épuisement et dormir. Surtout ne pas agir, juste dormir, malgré les pensées qui me poussent à agir.
Oui « J’ai eu des envies suicidaires et j’en suis peu fière » mais c’est une réalité, ma réalité et je pense que c’est la réalité de beaucoup de personnes pour des raisons diverses, propres à chacun, chacune.
Ce cerveau différent, « haut potentiel » comme disent certains, est mon meilleur ami mais aussi mon pire ennemi. Il est capable de m’emmener dans des méandres que j’aurais préféré ne jamais connaître. Quand il part on ne l’arrête plus, pour le meilleure mais aussi pour le pire. Pour moi la solution est, ne pas agir. L’expression « prendre son mal en patience » a tout son sens à ce moment là. Attendre et si possible dormir pour ne pas voir le temps passer.
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