Ces jours ci, c’est une phrase qui me revient régulièrement. Je ne connais pas vraiment la suite de la chanson mais cette phrase revient encore et encore.
Mais a y réfléchir, c’est pas une lumière dont il s’agit mais plutôt d’une flamme. Vous voyez, la flamme vivante du feu de cheminé.
Elle brille, elle danse, elle a pleins de couleurs différentes, jamais identique, elle bouge au gré du vent, du bois, elle prend de la vigueur ou encore se met à mouronner gentiment dans des braises ardentes. D’ailleurs quand on regarde bien ces braises bien rouge on à l’impression que le feu est à l’intérieur, comme emprisonné dans le bois et d’un coup, grâce à un petit brin d’air, Poufff elle sort du bois comme par magie, la flamme se ravive et se remet à vivre et à danser.
J’ai l’impression qu’on a versé un gros seau d’eau sur mon feu à moi. Ma flamme. La braise n’est plus rouge, elle est noir, par endroit un peu grisâtre. On ne voit plus cette petite flamme à l’intérieur des braises. C’est devenu du charbon, noir et froid.
Parfois un évènement, une personne allume une bougie à coté de ce tas de charbon. Mais il est tellement froid que la bougie se consume sans réussir à raviver le feu.
Depuis plus d’un an maintenant la vie a soufflé les cendres, ce qui ne pourra jamais se raviver, ce qui est définitivement brûlé, consumé, il reste là un tas de charbon noir et froid.
J’adore les petites bougies qui s’allume parfois, un rire, un bon moment, une jolie chose, et j’accueille ces bougies avec beaucoup de gratitude. Et puis elle se consume.
Quand cette fameuse phrase me passe par la tête c’est parce que j’ai eu un espèce de flash back. Je me revois il y a quelques temps, pas si longtemps que ça au final, joyeuse, souriante, des envies de projet, d’avancer, de profiter….. J’ai une certaine nostalgie et ça me rend triste car je ne suis plus comme ça. Je me vois comme ce tas de charbon, noir, triste, froid….
C’est pas vraiment agréable comme vision de soit, je ne la souhaite à personne. Cependant, il y a un an je ne voyais que le tas de cendre, je ne voyais même pas le charbon qu’il pouvait y avoir en dessous alors je me dis que quelque chose, un jour, fera renaître la petite flamme dans le charbon, qu’il se transformera en braises rougeoyantes desquels sortiront une nouvelle flamme pleine de vie et de couleur.